Le Moulin de Fontcastel
Elevage très familial de Leonbergs, situé aux alentours de Toulouse
Anthropomorphisme
La vérité sur un défaut d'éducation,
l'Anthropomorphisme responsable d'accidents
et de mal vivre
L'Anthropomorphisme, c'est comme le cholestérol,
il y a le bon et le mauvais ....
PJ Fiedler, août 2003
Anthropomorphisme : Représentation de Dieu
sous l'apparence humaine -
Par Ext : Tendance à attribuer aux êtres
et aux choses des manières d'être et d'agir, des
pensées humaines.
La présence de l'animal de compagnie est incontournable au XXIème siècle au sein des familles, y compris dans le
milieu urbain. 9 millions de chats, 8 millions de chiens, 7 millions d'oiseaux, 2 millions de rongeurs et 27 millions
de poissons, soit 53 millions d'animaux au sein des familles pour 60 millions de français, sans compter les NAC,
(Nouveaux Animaux de Compagnie). Ce qui est le plus frappant dans cette situation, c'est de constater à quel point ces animaux adorés, choyés sont en
réalité maltraités et ignorés, dans leurs fondements les plus simples et les plus naturels. Cette ignorance, cette
méconnaissance de l'animal engendre des situations comiques, cocasses, et parfois malheureusement extrêmement
graves pour l'animal. Le besoin extrême de dominer et de maîtriser la
nature nous aveugle. L'ignorance et la méconnaissance de l'animal et la
négation de son existence propre, engendrent abandons, violences,
indifférences et ne sachant plus quoi faire, l'euthanasie.
Pour ne parler que du chien, beaucoup de propriétaires oublient la qualité d'animal aux origines sauvages, pas si lointaines et l'importance chez le canin de l'instinct et de la hiérarchie. En France, on recense en moyenne depuis quelques années environ 250 000 morsures par an, faites par le meilleur ami de l'Homme. Si l'on analyse avec constance et objectivité les raisons de ces "dérives" canines, on est surpris de constater qu'elles ont pour origine dans 98 % des cas, une erreur humaine.
Il y a aussi les phénomènes de mode
autour d'une race. On choisit "le" modèle voulu et on utilise souvent les mêmes producteurs, sans se préoccuper
des problèmes de consanguinité. On recherche un modèle au mépris du caractère, (phénotype au génotype).
Il faut fournir, vite, alors on bâcle la socialisation du chiot. Il n'empêche, dans certains cas, on punira le coupable
présumé, celui qui a mordu, qui se comporte mal, qui présente un comportement "inadapté" à nos exigences, le chien,
en lui administrant la mort par injection, au mieux, comme pour effacer nos propres erreurs.
Que dire du phénomène des chiens dits "dangereux", sous appellation
globale et caricaturale de Pitbull, que l'on affuble de tous les maux alors
qu'ils représentent moins de 2% des problèmes de morsures en France
et que le premier chien mordeur n'est autre que le doux et amical chien
d'aveugle par excellence, je cite, le Labrador.
Les différents Anthropomorphismes :
On peut qualifier trois grandes tendances à l'anthropomorphisme. Un anthropomorphisme anodin et raisonné, qui consiste éventuellement à parler à son chien. Cela relève
plus du contact auditif/verbal, à des moments souvent identiques, le jeu, la promenade. Un anthropomorphisme exacerbé, qui consiste à considérer l'animal comme un membre de la famille, avec les
mêmes droits, les mêmes activités, les mêmes sensations. Le respect du chien n'existe plus, il perd le repère de la
meute et du rôle du chef, l'animal est complètement déstabilisé. C'est le réflexe de peluchisation.
L'anthropomorphisme militant, à l'excès, avec actions violentes pour la libération d'animaux en captivité,
végétarisme ou végétalisme et parfois, actes "terroristes", (pose de bombes dans la boîte aux lettres de personnes travaillant pour
un laboratoire utilisant des animaux pour expériences). Les limites de ce militantisme est l'excès qui dessert la cause plus qu'il
ne la soutient, prônant parfois l'éradication de certaines races au motif de leur handicap, le Sherpei et ses maladies
de peau, maladies souvent douloureuses et lourdes, limitant aussi la vie
de ce chien à quelques petites années. Le problème de cet objectif est
qu'il se rapproche de théories exprimées par des régimes totalitaires,
concernant les races, humaines pour la circonstance. Le dérapage peut
alors être sournoisement en embuscade. C'est une dérive sectaire
dangereuse car totalitaire et radicale. Elle est absente de raisonnement.
Industrie, Média, Société, Tous responsables :
Avant le XXIè siècle, la société était composée de 80% de ruraux et 20% d'urbains. Aujourd'hui la tendance est
inverse. On perd dans la société la notion d'élevage, avec ses joies, ses peines et ses contraintes. L'urbanisation
confère à l'animal de compagnie un rôle de ciment avec la nature. En posséder un, revient en quelque sorte à ne
pas lâcher prise avec son environnement, en tous cas dans l'esprit. L'anthropomorphisme est développé à travers
l'ensemble des moyens de communication de la société de consommation actuelle mais aussi depuis l'apparition
du plus grand anthropomorphiste de tous les temps, ESOPE, imité à travers les âges par d'autres dont Jean de la
Fontaine. Ses fables, au temps des rois, ne prêtaient pas à confusion dans la population, souvent rurale.
L'animal n'avait pas la place qu'il occupe aujourd'hui et en avait peut-être une meilleure et plus respectueuse
d'ailleurs. La littérature, outre ESOPE, Phèdre et Jean de la Fontaine, nous délivre quelques expressions bien
anthropomorphiques, qui viennent renforcer ce sentiment d'humanité des animaux : "Etre malade comme un
chien, se regarder en chien de faïence, vie de chien ou encore avoir un caractère de chien, un caractère de dogue".
Les dessins animés sont légions depuis les années 60 avec les très prisés BAMBI, 101 Dalmatiens, Belle & Clochard, Scoubidou, le Roi Lion ou encore les très musicaux Aristochats. Comment ne pas s'attendrir et faire comprendre ensuite à un enfant, que son chat ne lui répondra pas, ou qu'il ne jouera pas du piano avec lui.
Anthropomorphisme: (Le Petit Robert)
Tendance à décrire un phénomène comme s'il était humain, à attribuer aux
êtres et aux choses des réactions humaines.
En Amérique du nord et particulièrement au Québec on a tendance à idéaliser notre relation avec les chiens.
On les aime sans limite, on leur achète des cadeaux et des jouets, on leur fait porter des vêtements, on les porte
souvent sur nous pour ne pas qu'ils se fatiguent ou se salissent, ils partagent notre lit et on leur donne de l'affection
et des caresses à volonté. Ils n'ont qu'à demander et ils vont recevoir.
Mais en agissant ainsi avec eux, sont-ils vraiment plus heureux? Sait-on seulement quels sont leurs réels besoins?
Ou le seul fait que eux répondent à notre besoin d'affection ou de compagnie prévaut sur leurs besoins spécifiques
en tant qu'animal distinct différent de l'humain?
Est-ce de l'égoïsme, de l'insouciance, de l'idéalisme ou simplement un manque de connaissance?
Lorsqu'on voit un reportage sur des chiens maltraités dans des usines à chiots ou ailleurs, somme-nous touchés par
leur manque de soins, ou bien par leur manque d'affection?
Lorsque nous adoptons un chien dans un refuge ou une fourrière, quelle
est notre motivation première? La pitié?
Le besoin de donner et recevoir
de l'amour?
Le besoin de sauver une vie?
Le besoin d'aider un animal à
vivre une vie normale?
Qu'est-ce qui est plus cruel pour un chien? Vivre sans affection ou vivre
sans identité? Lorsque nous visitons un parc zoologique ne trouvons
nous pas que les animaux y sont dénaturés dans des enclos restreints
sans aucune forme de stimulation physique ou mentale pour le reste de leurs jours? Et pourtant, combien d'entre
nous laissons le chien dans la cage toute la nuit et durant la journée, pendant plus de 18 heures par jour en pensant
que c'est de cette façon que les chiens vivent, et qu'ils sont super heureux de nous voir à notre retour sans savoir
qu'ils veulent seulement sortir de la cage pour être libres?
Savons nous faire la différence entre ce que le chien veut et ce que le chien a réellement besoin?
N'est-ce pas nous qui apprenons au chien ce qu'il peut avoir sans savoir ce qu'il a besoin?
Est-ce qu'un chien est plus heureux si on le traite comme un humain? Posez vous la question.
Si Dieu avait décidé que le chien soit traité en humain, il en aurait fait un humain. L'humain est le seul animal qui
tue et fait mal par plaisir. C'est aussi le seul animal dont sa propre survie en tant qu'espèce est le dernier de ses
soucis. Il détruit l'environnement, l'écosystème et est responsable de la disparition de la moitié des espèces animales
et végétales. Quel animal voudrait réellement lui ressembler?
Depuis 15 000 ans qu'il existe en tant qu'espèce animale distincte le chien a bien mérité de se faire reconnaître et
traiter comme tel. Il ne s'est pas créé pour devenir le jouet, le compagnon, l'accessoire vestimentaire, le souffre
douleur ou le distributeur d'affection de l'humain.
Demandez aux amoureux des chevaux s'ils les couvrent de caresses ou
de cadeaux et s'ils les traitent comme leur bébé. Et pourtant ils ne les aiment pas moins. Si vous désirez que votre chien soit heureux, respectez
son identité de chien et ses besoins de chien.
Le chien a besoin de stimulation physique par le travail et de stimulation
mentale par sa façon de trouver et de mériter sa nourriture. C'est un
animal de meute alors il doit vivre dans un environnement social et donc
être bien socialisé. C'est aussi un animal hiérarchisé qui a un besoin vital d'un bon chef dont le rôle sera d'établir des
règles et un encadrement qui aidera le chien à pouvoir évoluer avec confiance dans un environnement pour lequel
il n'est pas conçu de naissance. Son besoin d'affection est beaucoup moins important que ce que la majorité des
gens peuvent penser. Il a par-contre besoin d'interactions avec les membres de sa meute qui peuvent se faire par le
jeu, le travail ou l'entraînement.
En résumé, ce que le chien a besoin, ce n'est pas que vous l'aimiez moins, mais que vous l'aimiez mieux.
En lui fournissant ce qu'il a besoin et non ce que vous voudriez qu'il ait besoin.
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